“En 4 mois, j'ai perdu 26 kilos grâce à un ballon gastrique”Adobe Stock
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En l’espace de quelques mois, Dorothée a changé de vie. “J’avais pris énormément de poids avec le confinement, et avec mon conjoint, on avait pris de mauvaises habitudes, comme les petits apéros du soir. Il faut dire qu’on ne voyait personne, alors que d'habitude, on sortait. On a aussi dû arrêter d’aller à la piscine tous les deux. Bref, un certain nombre de choses ont fait que j'ai énormément grossi. J'en étais à 117 kilos, j’étais en obésité morbide.” Il a suffi d’un léger dispositif médical pour que cette mère de famille revienne à un poids sain : le ballon gastrique.

“Le ballon est comme un coup de pouce pour perdre du poids”

Comme le précise le Centre lyonnais de chirurgie digestive, celui-ci a pour but “de modifier les habitudes alimentaires des patients en surpoids ou obèses”. En effet, “la présence de ce ballon entraîne une réduction temporaire du volume gastrique et donc une sensation plus rapide de satiété, d'où un amaigrissement”.

Dorothée a posé ce ballon, le 5 juillet 2022. “Il y a un an, mon fils nous a annoncé qu'il souhaitait se marier. Hormis le côté santé, l’esthétique a joué : je voulais me sentir bien pour le mariage et j'étais partie pour faire un énième régime.” Et puis, un jour, elle fait la rencontre d’une femme dans une boutique, avec qui elle sympathise. “Elle m’a parlé du ballon. Elle m'a expliqué un peu le principe et m’a dit qu’elle voyait ça comme un coup de pouce pour perdre du poids. Je suis sortie en me disant que j’avais peut-être trouvé quelque chose qui allait m'aider.”

Il existe actuellement 2 types de ballon gastrique : le ballon Orbera et le ballon Allurion. Le premier est inséré dégonflé par la bouche. Une fois dans l'estomac, il est rempli de sérum physiologique avec un cathéter. Au bout d’un an, le ballon est retiré sous anesthésie générale. Le ballon Allurion, dont a bénéficié Dorothée, ne nécessite ni intervention chirurgicale, ni endoscopie et est éliminé au bout de 4 mois par les voies naturelles.

Bypass et sleeve : des chirurgies invasives

La quinquagénaire fait des recherches puis trouve une clinique lilloise qui propose cet acte médical (pour 3600 euros, non remboursés). “J’ai pris rendez-vous et j’ai fait des examens. Ce qui me plaisait, c'était l'effet du ballon : je ne voulais pas faire de bypass gastrique ou de sleeve, ou tout autre intervention chirurgicale. C'était trop invasif, ce n’était pas la solution pour moi.”

Et on la comprend : le premier est une chirurgie de réduction de la taille de l’estomac et de modification du circuit des aliments au sein de l’intestin. La chirurgie dure environ 5h, et elle peut entraîner des complications, comme des reflux, des diarrhées, des carences, de la déshydratation, des vomissements et une reprise de poids.

La seconde, la sleeve, consiste à ôter les ⅔ de l'estomac. Cela aide à limiter la prise alimentaire et les cellules stomacales produisant la ghréline, ou hormone de l'appétit, sont supprimées. Mais la sleeve peut entraîner des complications, comme une fistule parfois suivie d'une infection ou d’une hémorragie. Par ailleurs, il est impératif pour le patient de bénéficier d’un bon suivi médical, psychologique et nutritionnel - ce qui est loin d’être toujours le cas - au risque de reprendre les kilos perdus (“l'estomac restant” peut se distendre).

“Je sais quand je n’ai plus faim”

4 mois après la pose du ballon, Dorothée perd 26 kilos. Aujourd’hui, elle continue à mincir grâce aux bonnes habitudes prises pendant son suivi, qui a duré 4 mois. “J'en suis à -37 kilos. Je me sens mieux physiquement ! Je marche, je mange moins. J'ai repris aussi le sport. J'avais une machine pour l'apnée du sommeil que je n'ai plus. J'avais des reflux gastriques : je ne prends plus de médicament.” Elle l’affirme : le ballon lui a appris à écouter son corps. “Je sais quand je n’ai plus faim. Je ne grignote plus ou je m'octroie un goûter protéiné ou à base de fruits”, résume Dorothée.

Pour le mariage de son fils cet été, Dorothée ne s’inquiète plus : “Maintenant, je peux aller dans des magasins qui m'habillent correctement. Je ne dois plus acheter des grandes tailles sur Internet. Bonus : son conjoint aussi a perdu du poids. En effet, il a adopté le mode de vie de Dorothée et s’est remis au sport, tout en changeant son alimentation. Aujourd’hui, elle l’analyse à froid : “On a appris à bien s'alimenter. Je ne pense pas qu'on s'alimentait mal, mais on s'alimentait trop.”

Sources

“Ballon Gastrique”, une fiche du Centre lyonnais de chirurgie digestive.

https://www.chirurgien-digestif.com/ballon-gastrique#:~:text=Il%20s'agit%20d'un,%2C%20d'o%C3%B9%20un%20amaigrissement. 

“Bypass gastrique : prise en charge des complications et désagréments alimentaires”, un article de La Revue médicale suisse.

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2008/revue-medicale-suisse-151/bypass-gastrique-prise-en-charge-des-complications-et-desagrements-alimentaires

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