Démence : si vous avez eu ce symptôme à 30 ans, il s’agissait peut être d’un signe avant-coureurAdobe Stock
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Plus de 55 millions de personnes dans le monde seraient atteintes de démence. Chaque année, ce sont 10 000 nouveaux cas environ qui sont diagnostiqués.

Cette pathologie rassemble plusieurs maladies qui impactent la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. On compte par exemple la maladie d’Alzheimer comme une forme de démence. Celle-ci serait à l’origine de 60 à 70 % des cas.

Il est important de noter que la démence est la septième cause de décès dans le monde et l’une des principales causes d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées.

Démence : quels sont les facteurs de risques ?

La démence peut être causée par certaines maladies qui, à mesure que le temps passe, détruisent les cellules nerveuses et endommagent le cerveau, entraînant généralement une altération de la fonction cognitive (la capacité à traiter la pensée) au-delà des conséquences habituelles attendues du vieillissement biologique.

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de la démence comme le liste l’OMS :

  • L’âge (la démence est plus fréquente chez les personnes de 65 ans et plus),
  • l’hypertension artérielle,
  • l’hyperglycémie (diabète),
  • la surcharge pondérale ou l’obésité,
  • le tabagisme,
  • la consommation d’alcool excessive,
  • le manque d’activité physique,
  • l’isolement social,
  • et la dépression.

Toutefois, certains signes avant-coureurs, comme l’a dernièrement expliqué le professeur de neurosciences Mark Dallas dans The Conversation, peuvent avertir sur la possibilité de développer une forme de démence plus tard.

L’anxiété pourrait prédire la propension d’un individu à développer une forme de démence

La journaliste et animatrice anglaise Fiona Phillips, 62 ans, a récemment révélé que la maladie d’Alzheimer lui avait été diagnostiquée. Et dans une interview accordée au Daily Mirror, la femme révélait les principaux symptômes qu'elle avait ressentis avant son diagnostic : une sensation de brouillard cérébral et de l'anxiété.

En réponse à cela, le professeur Mark Dallas a expliqué dans The Conversation qu’en effet, l’anxiété peut être un signe avant-coureur de la démence : « Certaines personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce peuvent également ressentir une augmentation de l'anxiété avant leur diagnostic. Cela peut être dû à une prise de conscience des changements qui se produisent, sans une raison claire pour laquelle ils se sentent différents. »

Il précise également qu’en réalité, les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer (étant qualifiée comme une forme de démence), sont ressentis à un jeune âge : « Premièrement, les symptômes commencent beaucoup plus tôt - dès l'âge de 30 ans dans certains cas rares, bien qu'ils soient généralement diagnostiqués entre 50 et 64 ans. »

Signes précoces de la maladie d’Alzheimer : faut-il s’en inquiéter ?

Avoir des signes précoces de la maladie d’Alzheimer peut être une bonne chose pour la diagnostiquer, en revanche, cela prédit une forme de la maladie plus grave que la maladie d’Alzheimer à un stade plus tardif selon l’expert : « Des études ont indiqué que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce présentent des changements plus rapides dans leur cerveau. Cela indique que la maladie peut être plus agressive que la maladie d'Alzheimer d'apparition tardive. Cela peut également expliquer pourquoi les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer précoce ont tendance à avoir une espérance de vie d'environ deux ans plus courte que celles atteintes de la maladie d'Alzheimer tardive. »

Qui est le plus à risque ?

La maladie d’Alzheimer à un stade précoce est donc plus grave que celle à un stade tardif. « La recherche montre que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce sont également plus conscientes des changements dans leur activité cérébrale. Cela peut entraîner des changements de comportement – ​​des conditions telles que la dépression étant répandues dans ce groupe » précise le professeur.

Selon lui, les personnes les plus à risque de développer une forme précoce de la maladie sont celles dont les niveaux de forme cardiovasculaire et des capacités cognitives sont plus faibles, au début de l'âge adulte. Ces données ont été associées à un risque « huit fois plus élevé de développer la maladie d'Alzheimer à un stade précoce ».

Comment agir pour limiter les risques ?

Le professeur se veut toutefois rassurant en précisant qu’il est possible d’agir malgré la génétique qui elle est malheureusement un paramètre immuable de l’organisme : « Bien qu'il ne soit pas possible de modifier la génétique si vous êtes plus à risque, certaines recherches soutiennent l'idée que vous pouvez renforcer votre résilience contre la maladie grâce à un mode de vie plus sain. Une étude a révélé que lorsque les personnes génétiquement prédisposées à l'apparition précoce de la maladie d'Alzheimer faisaient de l'exercice pendant plus de deux heures et demie par semaine, elles obtenaient de meilleurs résultats aux tests de mémoire que celles qui n'étaient pas aussi actives physiquement.

L’alimentation, selon l’expert, est également un facteur sur lequel il est possible d’agir pour limiter les risques d’apparition de la maladie : « Une étude italienne a révélé que les personnes qui consommaient des quantités élevées de légumes, de fruits secs et de chocolat semblaient présenter un risque moindre. »

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