Troubles digestifs : qu'est-ce que la Adobe Stock
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L’Organisation mondiale de la santé définit la diarrhée "par au moins 3 émissions de selles molles ou liquides dans une journée (ou des selles plus fréquentes que ce qui est habituel pour le sujet atteint". Toutefois, des émissions fréquentes de selles, si elles sont bien "moulées", ne sont absolument pas considérées comme étant une diarrhée. Cependant, il existe d’autres petites subtilités, qui ont tendance à fausser l’auto-diagnostic.

Zoom sur le syndrome de l’intestin irritable

Longtemps caractérisée comme étant une maladie psychosomatique - donc un trouble physique intimement liée à des causes psychiques dans lesquelles il trouve son origine - le syndrome de l’intestin irritable à longtemps conservé sa part de mystère, "parce qu’on ne savait pas l’expliquer et qu’elle peut se déclencher ou s’aggraver lorsqu’on traverse un stress ou une période d’anxiété", explique l’insert.

Pourtant, ce trouble que l’on nomme également "colopathie fonctionnelle", résulte bien d’un dysfonctionnement de l’appareil digestif. Autrefois appelé syndrome du côlon irritable, le trouble de l’appareil digestif a évincé le "côlon" de sa définition, les spécialistes se rendant compte que la partie la plus longue du gros intestin n’était pas la seule concernée. En effet, le syndrome touche également l’intestin grêle.

Syndrome de l’intestin irritable : plus de 3 millions de Français concernés

Ballonnements, spasmes, maux de ventre parfois très douloureux, constipation, diarrhée… Le syndrome de l’intestin irritable toucherait plus de 3 millions de personnes en France, selon les chiffres enregistrés par les autorités sanitaires. Ce syndrome se définit notamment par l’alternance d’épisodes de diarrhée mais aussi de constipation. S’il n’est pas des agréables, ni des plus faciles à vivre pour ce qu’il entraîne comme conséquences au sein de la vie sociale, ce trouble digestif n’est pas inquiétant et n’est, sauf cas exceptionnel, pas forcément un signe avant-coureur de maladies inflammatoires chroniques ou de cancers ciblés.

Mais quelle est la cause de ces troubles de la digestion ? Bien souvent, selon les spécialistes, la diarrhée et la constipation surviennent à la suite… d’une mauvaise alimentation. Les problèmes diététiques sont majoritairement les causes les plus fréquentes. Dans ce cas, on parle de réelle constipation quand même un apport de fibres, censé relancer l’appareil digestif, ne suffit pas à résoudre la difficulté d’évacuation naturelle.

La "fausse diarrhée" et le syndrome de l’intestin irritable

Mais quel est donc le réel rapport du syndrome de l’intestin irritable avec la fameuse "fausse diarrhée" ? Lorsqu’une constipation est observée, qu’une véritable difficulté d’évacuation est constatée en raison d’anomalies d’ordre anatomique notamment, le trouble peut redoubler d’intensité. En effet, une constipation qui perdure, c’est un transit en "souffrance". Ainsi, lorsque la constipation s’aggrave, c’est parce que le côlon s’est rempli, et l’organisme va alors chercher à le vider de son contenu.

Ainsi, cette constipation qui empêchait l’appareil digestif de se vider, va, au contraire, provoquer tout l’inverse, en déclenchant une diarrhée. On parle alors ici de "fausse diarrhée" ou bien de "diarrhée de constipation", en ce sens qu’elle ne résulte absolument pas d’une infection virale, bactérienne ou parasitaire, ni d’une intolérance alimentaire ou même médicamenteuse.

"Fausse diarrhée" : Comment la traiter ?

Dans le cas d’une "fausse diarrhée", il est nécessaire de traiter le trouble digestif comme une constipation. Pour ce faire, les spécialistes conseillent vivement d’enrichir sa consommation de fibres. Ces dernières, consommées à hauteur de 15 à 40 grammes par jour, vont permettre de relancer l’appareil digestif, tout en favorisant l’équilibre de la flore intestinale.

Dans un second temps, les experts recommandent de bien s’hydrater. Pour s’éviter une constipation, il est véritablement nécessaire de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau journaliers. Par ailleurs, la pratique d’une activité physique régulière est également recommandée.

Dans le cas où ces différents conseils ne suffiraient pas à soulager la constipation, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un spécialiste, qui ne manquera certainement pas de prescrire des laxatifs pour pallier temporairement le problème.

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