Phlébite : comment la traiter ? Adobe Stock

La phlébite touche environ 50 000 à 100 000 Français chaque année. Aussi appelée thrombose veineuse, la phlébite correspond à la formation d’un caillot sanguin dans le sang. Les personnes de plus de 60 ans sont plus à risques, ainsi que les femmes enceintes ou les personnes souffrant de maladies génétiques entraînant des troubles de la coagulation du sang.

Si la plupart du temps elle est bénigne, elle peut aboutir à des complications et causer une embolie pulmonaire, qui est responsable de 10 à 20 000 décès chaque année en France. On parle alors de phlébite profonde (lorsque l’affection s’installe dans une veine profonde). Dans ces cas-là, le traitement devient indispensable. Toutefois, il en existe plusieurs types, en fonction de la gravité de la maladie.

Phlébite superficielle : comment la prendre en charge ?

Dans le cadre d’une phlébite superficielle, un traitement local peut être suffisant. En revanche, lorsqu’elle est étendue, c'est-à-dire à proximité d’une veine profonde, la prise en charge peut aller jusqu’à l’injection d’anticoagulants.

"En cas de phlébite superficielle étendue, le médecin peut juger utile de prescrire un traitement anticoagulant administré par voie sous-cutanée. Une compression veineuse par un bandage peut être conseillée", précise le site de l’assurance maladie, Ameli. De plus, il est nécessaire de porter des bas de contention, pour une durée de 3 à 6 mois. En effet, la contention élastique grâce à des chaussettes ou des bas, est indispensable en cas de phlébite. Elle permet d’estomper les symptômes et de réduire les risques de complications.

Phlébite profonde : les anticoagulants pour la traiter

Au contraire de la phlébite superficielle, une thrombose veineuse profonde nécessite une prise en charge dès le diagnostic. Cette dernière se fait par anticoagulants. Ces traitements, destinés à empêcher la formation de caillots sanguins, font l’objet d’une surveillance attentive des médecins à cause du risque d’hémorragie qui y est associé.

Il existe plusieurs types d'anticoagulants :

  • les héparines ou dérivés utilisés par injections sous-cutanées ;
  • les antivitamines K (ou AVK), des comprimés à prendre par voie orale ;
  • et les anticoagulants oraux directs.

En général, le traitement commence par des injections d'héparine ou de ses dérivés. "Dans certains cas, l'héparine peut provoquer une baisse du nombre des plaquettes sanguines. C'est pourquoi un dosage des plaquettes sanguines est à réaliser régulièrement pendant ce traitement", explique le site de l’assurance maladie.

Après quelques jours, l’injection laisse place à une prise de comprimés (les antivitamines K ou un anti-coagulant oral direct). Cette période dure plusieurs mois. "Lors du traitement par antivitamines K, des prises de sang régulières de surveillance sont indispensables. En effet, l'efficacité des AVK dépend de leur dose qui doit être adaptée en fonction de chaque personne. Ainsi, en attendant que la bonne dose soit atteinte, les injections d'héparine sont poursuivies et associées à la prise des comprimés d'AVK", ajoute l’assurance maladie.

Thrombose veineuse profonde : quels sont les autres traitements ?

D’autres moyens peuvent également être utilisés. On retrouve tout d’abord la thrombolyse. Ce traitement détruit le caillot via la prise d’un médicament ou un acte chirurgical. La pose d’un filtre cave peut également servir de traitement. Dans ce cas-là, le filtre est inséré dans la veine concernée afin d’éviter la migration d’un caillot vers le cœur ou les artères pulmonaires, et ainsi éviter une complication grave. Toutefois, ces deux traitements sont recommandés dans des cas particuliers de phlébite profonde. C’est notamment le cas lorsqu’il y a un risque majeur d’embolie pulmonaire. Le reste du temps, les coagulants sont privilégiés.

Sources

https://www.inserm.fr/dossier/thrombose-veineuse-phlebite/

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/phlebite/traitement

mots-clés : thrombose veineuse
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