Variole du singe : pourquoi les homosexuels sont-ils davantage infectés ? Adobe Stock

Santé publique France a recensé 1 567 malades de la variole du singe dans le pays depuis mai, avec 726 cas résident en Ile-de-France. Seuls 3 % d’entre eux ont dû être hospitalisés mais aucun décès n’a été signalé, ni en France, ni dans le reste de l’Europe. La maladie se propage partout, avec près de 17 000 cas recensés dans le monde. A ce titre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché le plus haut niveau d’alerte pour la maladie. “J’ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour ce qui concerne l’éruption de la variole du singe”, a déclaré le président de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Cette vague épidémique se différencie de celles habituellement observées dans les pays africains, en particulier sur le profil des patients. “Tous les cas recensés à ce jour, sauf 7 adultes de sexe féminin et 2 enfants, sont des adultes de sexe masculin”, détaille l’agence de santé. “Les cas adultes ont un âge médian de 36 ans ; 25% des cas adultes ont moins de 30 ans et 25% ont de 43 à 84 ans.”

Monkeypox : plusieurs types de contaminations possibles

Le virus de la variole du singe peut se transmettre par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). “Les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, réunissent ces conditions pour une contamination, et avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus.”

La contamination peut aussi avoir lieu lorsqu’un individu est en contact avec l’environnement du malade comme sa literie, ses vêtements, sa vaisselle usagée, ou encore son linge de bain.

En Afrique centrale ou de l'ouest, les êtres humains peuvent aussi s’infecter au contact d’animau x, sauvages ou en captivité, morts ou vivants, tels que les rongeurs ou les singes.

Pourquoi la communauté gay est-elle plus touchée par ce virus ?

Même si les cas sont actuellement surreprésentés dans la communauté homosexuelle, tout le monde est à risque de contracter le virus, quelle que soit son orientation sexuelle.

Si l’épidémie touche actuellement les personnes gays, cela pourrait être lié à de grands événements festifs organisés en Europe au sein de cette communauté, telles que la Gay Pride de Maspalomas (île de la Grande Canarie, Espagne) du 5 au 15 mai. “Il y a eu une très importante diffusion, d’autant que les gays très actifs sexuellement constituent une communauté très faible en nombre”, a expliqué au magazine Transversal Michel Ohayon, directeur médical du centre de santé sexuelle “Le 190” dans le 11ème arrondissement parisien.

Pour stopper la propagation du virus, “il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croûtes, le plus souvent 3 semaines)”, précise Santé publique France. On vous rappelle les symptômes de la maladie dans ce précédent article.

Une campagne de vaccination a également été mise en place.

Sources

Monkeypox : pourquoi les HSH sont-ils plus touchés ?, Transversal

Santé publique France

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