pilules médicales, des comprimés ou des suppléments pour la thérapie, la prescription, le lecteur de glycémie et le ...©iStockIstock

Cet antidiabétique pourrait voir un nouvel avertissement figurer sur sa notice. La canagliflozine, commercialisée par les laboratoires Janssen sous les noms Invokana® et Vokanamet® et prescrite aux diabétiques de type 2 comporterait en effet un risque accru d’amputation des membres inférieurs, notamment au niveau des orteils.

Lister le risque d’amputation dans les effets secondaires rares

C’est pourquoi l’Agence européenne du médicament (EMA) propose de modifier les informations des canagliflozines pour mentionner ce "risque potentiel important" dans un avertissement spécifique et pour faire figurer le risque d’amputation dans la liste des effets secondaires rares (survenant chez 1 à 10 patients sur 1000). Cette proposition s’appuie sur les études CANVAS (CANagliflozin cardioVascular Assessment Study) et CANVAS-R qui évaluent les effets de cet antidiabétique respectivement sur les populations à risque cardiovasculaire et à risque de maladie rénale.

Et ces essais ont permis de mettre en évidence un risque accru d’amputation pour les canagliflozines qui "n’a pas été observé avec la dapagliflozine (Farxiga®, Xigduo XR®, AstraZeneca, AstraZeneca) et l’empagliflozine (Jardiance®, Boehringer Ingelheim)", selon un communiqué de l’EMA daté du 10 février 2017.

La canaglifozine figurait par ailleurs dans la liste des 91 médicaments dangereux à éviter selon la revue médicale prescrire, publiée en janvier 2017.

"L’importance des soins quotidiens aux pieds"

Cet avertissement spécifique devrait s’accompagner d’un avis "soulignant l’importance des soins quotidiens aux pieds, en prévention". L’EMA précise également que "les médecins devraient envisager de stopper le traitement par canagliflozine si les patients développent des complications significatives au niveau des pieds, à type d’infection ou d’ulcères".

De manière générale, les pieds des personnes diabétiques doivent faire l’objet d’une surveillance rapprochée car une mauvaise vascularisation des extrémités et l’excès de sucre dans le sang compliquent la cicatrisation et exposent à des risques élevés d’infections.

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