Les glaires sont les sécrétions de consistance visqueuse produites naturellement par les muqueuses de notre organisme - notamment dans le nez et la gorge. Il s'agit donc de mucus. Un humain en fabrique entre un et deux litres par jour, que l'on avale généralement sans rien remarquer.
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Glaire dans la gorge et cancer : la tumeur sus-glottiqueCe mucus a un rôle primordial dans le système respiratoire : il permet de stopper les bactéries qui rentrent dans les voies nasales. Sa consistance humide et visqueuse emprisonne tout ce qui pourrait mettre en danger l'appareil respiratoire.
Schéma de l'appareil respiratoire humain
Glaires en excès : le signe d'une infection ?
Néanmoins, lorsque l'on produit plus de glaires que d'ordinaire, c'est souvent le signe d'un début d'infection. Ainsi, un patient atteint d'une angine aura presque toujours un écoulement nasal dû à l'accumulation de mucus dans le nez. Le mal de gorge peut également être dû à ces glaires.
Cela s'explique très simplement. Dans le but d'évacuer le virus, la muqueuse nasale gonfle et produit plus de mucus - c'est pourquoi le nez coule ou se bouche. Lorsque le mucus ne parvient plus à s'écouler par le nez, il descend dans la gorge et s'épaissit, d'où l'accumulation de glaires dans cette zone.
Couleur des glaires : ce qu'elle dit de votre santé
En l'absence d'infection, votre mucus est normalement translucide. En cas d'infection virale ou bactérienne, il peut prendre une couleur jaune foncé ou verte - signe que le système immunitaire se défend.
Si vos glaires se teintent de rose ou de rouge, cela révèle la présence de sang. Dans ce cas, il vaut mieux consulter, de même si elles sont marron ou noires. Ce dernier cas de figure peut être dû au tabagisme ou à la pollution, mais aussi indiquer la présence d'une maladie plus sérieuse.
Excès de glaires : quelles solutions pour les éliminer ?
Pour se débarrasser de cette sensation et supprimer l'excès de glaires, il existe plusieurs remèdes.
- En premier lieu, il faut s'hydrater plus que d'ordinaire avec au moins huit verres d'eau par jour accompagnés de thés ou de bouillons chauds. Vous pouvez aussi opter pour des infusions de gingembre ou de thym, agrémentées d'une cuillerée de miel.
- Il est aussi conseillé d'humidifier l'air pour faciliter l'écoulement.
- L'alimentation peut aussi être un remède efficace. On favorise les produits à forte teneur en vitamine C et on évite les produits laitiers, susceptibles d'épaissir les glaires.
- Les inhalations de vapeur aident à humidifier la gorge. Versez de l'eau bouillante dans un bol. Ajoutez-y une cuillerée de gros sel ou quelques gouttes d'huile essentielle de menthe ou d'eucalyptus (en l'absence de contre-indication). Placez-vous au-dessus, recouvrez votre tête d'une serviette et inhalez les vapeurs qui se dégagent du bol.
- Enfin, nettoyer régulièrement son nez avec une solution saline permet d'évacuer le mucus qui l'encombre et s'écoule ensuite dans la gorge.
Le Dr Monney rappelle que "les antitussifs (sirop contre la toux) ne sont pas indiqués en première intention d'une infection ORL classique. D'ailleurs, ce type de médicaments est contre-indiqué chez les enfants de moins de 6 ans, chez les patients atteints de BPCO, d'asthme et/ou de pathologie pulmonaire chronique."
Concernant l'alimentation, l'ail est conseillé pour lutter contre les excès de mucosités dans la gorge. Le gingembre agit aussi efficacement sur les mucosités récalcitrantes grâce à ses nombreuses propriétés thérapeutiques. Le curcuma est également très efficace, il vous suffit ainsi de le diluer dans un verre de lait VÉGÉTAL chaud avec du miel, aux propriétés antiseptiques, jusqu'au moment où les mucosités seront diluées.
Attention toutefois à ne pas utiliser de lait de vache puisque les produits laitiers ont tendance à épaissir le mucus, ce qui provoquerait l'inverse de l'effet attendu. Pendant un rhume avec mucus, il est conseillé de ne manger qu'avec modération tous les féculents qui pourraient être "collants" tels que les céréales, les pâtes, le pain ou les pomme de terre. Privilégiez plutôt les céréales entières telles le sarrasin.
Faut-il avaler ou cracher ses glaires ?
Selon le médecin généraliste Yhan Monney, "déglutir ou non ses glaires n'aura aucun impact sur le pronostic de guérison, notamment en cas de petite infection type rhinopharyngite. Que les patients se rassurent, il n'y a aucune toxicité dans ces glaires, il n'y a donc aucun risque à les avaler. A la limite, cela peut provoquer une sensation désagréable (écœurement) allant jusqu'aux nausées, voire vomissements pour certaines personnes".
"Je sais bien que les glaires sont le synonyme que le mucus s'épaissit et qu'on arrive à la fin de l'infection, mais depuis l'enfance, c'est quelque chose qui dégoûte. Je me suis souvent retrouvée à la limite de l'étouffement avec une respiration sifflante pour ne pas avoir à cracher. Chaque fois que je le fais, je suis à la limite du vomissement et il m'arrive d'ailleurs de vomir mon déjeuner", confie Julie, 34 ans.
Même son de cloche si les patients crachent leurs glaires, le pronostic de guérison sera inchangé.
Sources
Merci aux Dr Della Valle et Dr Monney, médecins généralistes, pour leur relecture attentive.
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