close-up medical syringe with a vaccineIstock

Suite à la prolifération de la variole du singe en France ces dernières semaines, la vaccination antivariolique, qui avait été définitivement arrêtée en 1984, est repartie à la hausse depuis le mois de juillet 2022. Comme l'a indiqué le ministre de la Santé, François Braun, le 27 juillet 2022 sur l’antenne de franceinfo, pas moins de 118 centres de vaccination contre la variole du singe, aussi appelée Monkeypox, ont été ouverts sur le territoire. Pour l'instant, Imvanex et Jynneos sont les deux seuls vaccins dits de "troisième générations" à être utilisés pour combattre ce virus. Cependant, cela fait maintenant quelques semaines que de nombreuses personnes témoignent sur les réseaux sociaux. Ces dernières affirment avoir reçu des doses de vaccins Imvanex périmées durant leurs injections respectives. Pour étayer leurs accusations, plusieurs personnes ont décidé de partager l'étiquetage périmé de leurs vaccins contre la variole du singe, ce qui a bien évidemment suscité un certain émoi du côté des internautes.

Suite à ce scandale, la célèbre association de lutte contre le Sida, Act Up-Paris, s’est emparée de cette affaire en alertant les autorités sanitaires par l’intermédiaire de son compte Twitter. L’association a notamment évoqué le cas du "lot P00027 d'IMVANEX©". Ce dernier indiquait une date d’expiration allant de 2017 à 2020, en fonction de la conservation des doses (de -20° à -80°). De son côté, Santé Publique France (SPF) a déclaré que ce vaccin pouvait être utilisé "au-delà de sa date de péremption initiale", dans un courrier d'information publié le 20 juillet 2022. Selon l'organisme publique, ce lot de vaccins a fait "l'objet de prolongations successives de sa durée de conservation, notamment du fait de contrôles réguliers (qualité, activité, stabilité)". "Les derniers contrôles réalisés par l'ANSM en 2022 démontrent la stabilité de ce lot, permettant de l'utiliser jusqu'au 31 mars 2024 à ce stade et dans le contexte de tension d'approvisionnement sur cette spécialité", a également expliqué l'agence de santé.

Vaccins périmés contre la variole du singe : une simple erreur d’étiquetage ?

Cela signifie donc que les autorités sanitaires ont effectué une extension de péremption de ce vaccin utilisé contre la variole du singe allant jusqu'en 2024. En fait, l'étiquetage n'a pas été mis à jour depuis l’utilisation de ce lot. Au final, Act-Up Paris a demandé une plus grande transparence de la part des autorités sanitaires. "Nous insistons sur le fait que cette information aurait due être portée à la connaissance des personnes concernées par la vaccination contre la variole du singe", a précisé l’association sur Twitter. Santé Publique France a ensuite assuré que ces lots de vaccins doivent faire l'objet d'un réétiquetage avec la bonne date de péremption.

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