Cerveau : tout ce qui change après 50 ansIstock
Sommaire

Quel que soit notre âge, il nous est tous arrivé de dire “je deviens vieux” quand on n’arrive pas à se souvenir d’un mot précis pour décrire quelqu’un ou quelque chose. Il est vrai que le cerveau change avec l’âge : plusieurs études suggèrent que celui-ci se rétrécit d’environ 5% chaque décennie à partir de 40 ans.

Qu’est-ce qui est attribuable au vieillissement dit “normal” ?

Mais que se passe-t-il dans notre cerveau après la cinquantaine ? Et après la soixantaine ? Qu’est-ce qui est attribuable au vieillissement dit “normal”, et qu’est-ce qui est dû à un dysfonctionnement ? L’édition américaine du HuffPost a interrogé plusieurs experts sur le sujet.

À 50 ans, “le cortex, ou la couche externe du cerveau, devient plus mince, et la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses peuvent commencer à se dégrader, ce qui retarde l’exécution de récepteurs”, explique au magazine le neurologue et neuropsychiatre Dylan Wint. Cela étant dit, la plupart des quinquagénaires sont en très bonne forme cérébrale. Ils commencent simplement à constater de légers changements cognitifs.

“À la cinquantaine, des fonctions cognitives comme le fait de se souvenir sur demande de noms et de chiffres, de changer rapidement de tâche ou de se localiser peuvent être moins efficaces. Et cela continue pendant les décennies suivantes”, poursuit le docteur Wint.

Durant cette période, il est également possible de constater un léger déclin de la mémoire épisodique, ou “le journal mental qui inclut des indications virtuelles, comme les personnes présentes à tel événement telle semaine, ou le jour de l’événement”, explique Dylan Wint. Il développe : “De l’autre côté, d’autres facettes de la cognition, comme le jugement moral, la sagesse ou la régulation des émotions, continuent en général de s’améliorer pendant cette période.”

“Des changements hormonaux dus à la ménopause et à l’andropause”

D’après Dale Bredsen, expert internationalement reconnu des maladies neurodégénératives, des changements hormonaux peuvent également contribuer à ces évolutions cognitives.

“Durant la cinquantaine, des changements hormonaux dus à la ménopause chez la femme et à l’andropause chez l’homme surviennent. Le déclin cognitif peut survenir à la faveur d’une chute hormonale, comme la baisse d’oestradiol associée à la ménopause. De plus, on a généralement plus de graisses accumulées à la cinquantaine, et cela est associé au déclin cognitif”, argumente Dale Bredsen.

Une fois la soixantaine atteinte, le rétrécissement du cerveau devient plus visible, estime pour sa part le docteur Wint. “Bien que l’on conserve les connaissances accumulées tout au long de la vie, le cerveau arrive moins facilement à accéder à cette connaissance et à la faire grandir”, poursuit le neuropsychiatre.

La pratique de l’aérobic réduit le risque de déclin cognitif

En outre, certains problèmes sont plus fréquents après 60 ans, comme les maladies cardiovasculaires et les inflammations chroniques, qui contribuent également au déclin cognitif.

Si on ne peut pas faire grand-chose contre le rétrécissement naturel du cerveau lié à l’âge, on peut entretenir sa santé cérébrale en adoptant des modes de vie sains. “L’exercice est ce qui a le plus d’effet sur la santé du cerveau. Une pratique régulière et modérée de l’aérobic réduit le risque de déclin cognitif. Il est également important de conserver les liens sociaux à mesure que l’on vieillit, car un réseau social riche apporte un soutien moral, réduit le stress, lutte contre la dépression et améliore la stimulation intellectuelle”, conclut Dylan Wint.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.